SECHERESSE : LES REPONSES D’URGENCE ET A COURT TERME NE RESOUDRONT RIEN !

Le dernier rapport du GIEC a mis en évidence que le manque d’eau et les inondations constituaient avec les vagues de chaleur et la perte des rendements agricoles, les 4 principaux risques de l’évolution du climat dans les années à venir en Europe.
La sécheresse sans précédent qui frappe notre pays vient confirmer pleinement cet avertissement.

Bien sûr, face à une telle catastrophe, il convient de prendre des mesures d’urgence : Oui, il faut sauver les cultures en limitant l’irrigation au strict nécessaire, oui il faut soutenir le niveau d’étiage de la Garonne, oui, il faut prendre des mesures de restriction d’usages de l’eau.
Mais de nombreuses questions se posent, auxquelles tant la préfecture que Toulouse-métropole devraient répondre :
– quel est l’impact réel de toutes les restrictions imposées aux usagers domestiques ? Combien d’économies réalisées ? Quels impacts sur la santé ?
– la police de l’eau a-t-elle les moyens d’exercer un réel contrôle sur l’application des mesures prises par le préfet ? En particulier vis-à-vis des industriels, des golfs gros consommateurs d’eau, et de certains agriculteurs (des organisations ayant déjà fait savoir qu’ils arroseraient comme ils l’entendaient).
– peut-on accepter les dérogations accordées à la centrale de Golfech concernant la température de rejet des eaux, avec les conséquences sur les poissons et plus généralement la biodiversité des rivières ?

Au-delà de ces questions, reste une certitude : la situation va empirer si les pluies sont insuffisantes en début d’automne. Les mesures actuelles ne sont donc que des mesures de court terme, qui ne règlent rien. De ce point de vue, le «Varenne de l’eau» organisé par le gouvernement en 2021, n’a été qu’une mascarade au profit de l’agriculture intensive et d’irrigation.

A l’opposé de cette politique, plus que jamais s’impose un grand débat démocratique dont l’enjeu va bien au-delà de la question des conflits d’usages de l’eau et de la préservation de la ressource.
Faut-il rappeler que la sécheresse est directement liée à la crise climatique, elle-même largement due à l’utilisation des énergies fossiles responsables à 80% des gaz à effets de serre ?
Faute de prendre ces questions à la racine, et de mettre en cause les modes de production et de consommation, il est à craindre que des situations pires que celle que nous connaissons aujourd’hui ne se reproduisent régulièrement.

C’est pour débattre de tous ces enjeux qu’EAU SECOURS 31 organise une journée d’informations-débats, le samedi 1er octobre, à La Bourse du Travail de Toulouse, avec la participation de :
Jean-François.PERIGNE, responsable national de la commission Eau de la Confédération Paysanne,
Sabine MARTIN, ex-membre du Comité de bassin Adour-Garonne pour France Nature Environnement,
Bernard PERE, ex-porte-parole de la Confédération Paysanne en Lot-et-Garonne.

Toulouse, le 11 août 2022

Contact :
Marie-Françoise VABRE : 06 30 13 28 64
Lucien SANCHEZ : 06 81 08 96 44

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