Projection du film « Eau mon amour » mercredi 20 Octobre à 20h au Cratère
Le film « Eau, mon amour » réalisé par Roberto Della Torre et Didier Labertrandie est projeté au Cratère, 95 grande rue Saint-Michel à Toulouse.
Vaut-il mieux confier la gestion d’un service public à un opérateur privé ou à une collectivité publique ?
Cette question s’est posée à Toulouse et sa métropole de 750 000 habitant-e-s au sujet des services de distribution de l’eau et de l’assainissement. Durant un an et demi, de juin 2017 à décembre 2018, la procédure d’harmonisation et d’unification de ces deux services a placé les 134 élu-e-s de la métropole toulousaine devant cette question éminemment politique…
Dès l’ouverture de cette procédure, nous avons suivi au plus près les militant-e-s de l’association « Eau Secours 31 » mobilisés pour défendre le principe d’une régie publique. L’association s’est alors donné deux axes d’actions principaux : sensibiliser le public le plus largement possible tout en s’efforçant de convaincre les élu-e-s auquel-les il incomberait, en dernier ressort, de trancher entre régie et délégation de service public (DSP).
Mais en décembre 2018, Véolia et Suez ont finalement raflé les deux marchés, en abattant au dernier moment la carte maîtresse du prix le plus bas. « Eau Secours 31 » y a opposé en vain le prix le plus juste tandis qu’une analyse plus fine des contrats a permis à ses militant-e-s de lever quelques loups.
En suivant au plus près cette nouvelle bataille de l’eau toulousaine, nous avons voulu montrer comment le pouvoir politique ouvre ou non un espace de dialogue et de débat, et facilite ou non le processus d’intégration des usagers, des associations et des représentants du personnel dans la gestion de services publics essentiels à la population. Mais aussi comment, en face de simples citoyens essaient de s’emparer d’un tel débat.
C’est à la lumière de cette interrogation que la société civile porte peu à peu un nouveau regard sur la gestion de l’eau et de l’assainissement. Cette évolution des mentalités s’est traduite de manière plus concrète ces dernières années par des retours en régie publique dans des villes telles que Paris, Nice, Montpellier, Nantes ou encore Rennes, Muret, Castres…
En nous focalisant sur l’exemple concret de la métropole toulousaine, s’est ainsi offerte à nos yeux l’occasion de suivre en direct et au plus près du terrain le déroulement et le développement de ce vaste débat autour de l’un des communs les plus vitaux pour l’humanité : l’eau.