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One Water Summit :
La France, le Kazakhstan, l’Arabie saoudite et la Banque mondiale ont organisé le One Water Summit, ce lundi 3 décembre. Il a pour but de trouver des solutions, en amont de la prochaine conférence sur l’eau des Nations Unies qui se tiendra en 2026 ; en se basant sur la coopération internationale.
Seulement, ce « sommet » n’a duré que trois heures, et son aspect technocratique a été reproché par de nombreuses associations. De plus, il n’a nullement été traité les crises humanitaires liées à l’eau.
 
 
L’illégalité de l’autorisation de construction de quatre « méga-bassines » prononcée par la cour administrative d’appel de Bordeaux
L’autorisation environnementale de construction de quatre réserves d’eau à usage agricole (méga bassines) a été annulé par un arrêt rendu ce 18 décembre 2024 de la Cour administrative d’appel de Bordeaux. Cette autorisation a été jugée illégale.
En effet, leur construction porterait atteinte à l’habitat de l’outarde canepetière, espèce protégée selon l’arrêté du 9 avril 2009 disposant de l’interdiction de la destruction, altération ou dégradation de son habitat. Cette interdiction peut être soumise à dérogation, selon le Code de l’environnement. Or, aucune dérogation « espèce protégée » n’accompagne l’autorisation.
Le chantier a donc été suspendu, dans l’attente de cette dérogation. L’article L411-2 du Code de l’environnement dispose que cette dérogation peut être délivrée « c) Dans l’intérêt de la santé et de la sécurité publiques ou pour d’autres raisons impératives d’intérêt public majeur, y compris de nature sociale ou économique, et pour des motifs qui comporteraient des conséquences bénéfiques primordiales pour l’environnement ».
Néanmoins, elle ne le sera qu’après avis du conseil national de protection de la nature, ainsi que du conseil scientifique régional.
 
Cependant, la cour administrative d’appel de Bordeaux a approuvé le jugement du Tribunal administratif de Poitiers en ce que les bassines ne méconnaitraient pas le principe d’une gestion équilibrée et durable de l’eau.
Également, une des réserves, celle de Sainte-Soline, est déjà construite et remplie. Dans ce sens, l’arrêt du 18 décembre autorise les agriculteurs raccordés à utiliser cette eau, au cours de l’été 2025, pour irriguer. Mais, elle ne sera pas remplie de nouveau.
 
L’absence d’un accord contraignant sur la lutte contre la sécheresse :
La COP16, la Convention des Nations Unie sur la lutte contre la désertification, s’est tenue en Arabie Saoudite, réunissant 196 pays, du 2 au 14 décembre.
Selon le communiqué de presse de l’ONU, les pays auraient « réalisé des avancées significatives dans la préparation d’un futur régime mondial de gestion de la sécheresse, qu’elles prévoient de finaliser lors de la COP17 en Mongolie en 2026. » Mais, ils ne sont parvenus à s’entendre sur un accord contraignant sur la lutte contre la sécheresse.
Des caucus pour les peuples autochtones, ainsi que les communautés locales ont tout de même été créés afin de garantir leur pleine représentation.
Un partenariat mondial pour la résilience à la sécheresse a prévu l’octroi de 12, 15 milliards de dollars aux 80 pays les plus vulnérables du monde. C’est un bon début. Seulement, il a été estimé à 2.600 milliards de dollars, le budget d’ici 2030 permettant de restaurer plus d’un milliard d’hectares de terres dégradées et renforcer la résilience face à la sécheresse.
 
Condamnation d’agriculteurs pour non-respect des ZNT à proximité des milieux aquatiques
Dans un arrêt du 13 décembre 2024, le Tribunal administratif de Narbonne a condamné, au versement d’amendes avec sursis, six agriculteurs de l’Aude n’ayant pas respecté les zones de non-traitement aquatiques. Ces ZNT obligent les agriculteurs utilisant des pesticides, à respecter une distance d’épandage de 5 mètres avec tout cours d’eau ou fossé.