Demande de suspension du chantier de l’A69

Va-t-on enfin arrêter les délinquants de l’environnement sur le chantier de l’A 69?
L’A 69 n’est pas seulement un projet inutile d’un autre âge, une menace pour la biodiversité, la pollution des sols, la sécurité alimentaire, mais aussi une grave menace pour l’EAU.

C’est pourquoi notre association s’est saisie de ce volet spécifique du dossier fort contesté de l’A 69 pour alerter l’opinion publique et les autorités compétentes des graves manquements déjà constatés lors des travaux en cours.

De quoi parlons nous?

Nous constatons une gestion déplorable de l’eau sur ce chantier, alors qu’il est censé être exemplaire en matière d’environnement, si l’on en croit la communication du concessionnaire ATOSCA et des décideurs soutenant le projet dans la presse locale et régionale.

Nous avons relevé sur quatre tronçons du chantier (Vendine 31 , Montcabrier , Villeneuve-les-Lavaur et Puylaurens 81) des manquements graves par rapport aux prescriptions préfectorales, tels que:
 déversement des produits pollués de construction vers les milieux naturels,
 eaux rejetées immédiatement à l’amont d’une zone humide impactée,
 bassins non conformes en contact direct avec la nappe phréatique, avec un rejet vers le
cours d’eau du Girou,
 engins de chantier circulant au milieu de la nappe mise à l’air libre.
(La liste n’est pas exhaustive).

Dans tous les cas, il est clair que ces pollutions contreviennent aux prescriptions édictées par l’Autorisation Environnementale et affectent gravement la qualité de l’eau, la santé et d’autre part la faune et la flore.

D’après notre analyse, une mise en conformité prochaine des installations n’est pas concevable dans la mesure où les infractions exposées concernent des défauts de conception ou d’implantation.

Quelle réponse possible à ce constat accablant?

Il n’y en a qu’une seule et elle doit être donnée immédiatement:

C’est pourquoi Eau Secours 31 a déposé une plainte * auprès du Procureur de la République en son nom et celui de France Nature Environnement Occitanie-Pyrénées et des Amis de la Terre Midi-Pyrénées pour dénoncer des infractions à la loi sur l’eau sur le chantier de l’autoroute A 69 Toulouse/Castres concernant la pollution des eaux pluviales et souterraines.

Plus d’infos :

Une vidéo montrant une des atteintes à la nappe phréatique à Maurens-Scopont

Le tract résumant le dossier

La plainte déposée auprès du procureur de la république

Le rapport sur lequel s’appuie la plainte

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Déclaration du mouvement européen pour l’eau

A l’attention des institutions européennes, des élu.es et des candidat.es aux élections européennes,

Le Mouvement européen pour l’eau (EWM – European Water Movement) et ses organisations membres, ont réitéré certains principes et objectifs en matière de gouvernance de l’eau à l’occasion de son assemblée annuelle qui s’est tenue à Lyon du 4 au 6 avril 2024.

La paix, la solidarité et la démocratie sont les principes fondamentaux et fondateurs de l’Union Européenne (UE). Ils doivent continuer à guider les politiques au sein et à l’extérieur de l’UE. Ainsi, les décideurs politiques doivent s’emparer des questions liées aux changements climatiques et particulièrement à l’eau, pierre angulaire des crises socio-économico-environnementales. Il relève de la responsabilité de nos représentants de prendre les décisions adéquates afin de limiter les conflits, la précarisation et la marginalisation des populations.

A cet effet, nous souhaitons amorcer un dialogue reposant sur l’ensemble des propositions suivantes:

  • Défendre le droit humain à l’eau pour toutes et tous: l’eau ne peut souffrir la libéralisation et les politiques d’accaparation, de financiarisation et de marchandisation. Elle doit être accessible aux populations en Europe et dans le monde. Pour rappel, 38% de la population de l’UE a été impactée par la pénurie d’eau en 2019.

  • Préserver l’eau des changements climatiques par des actions de prévention et de protection: Face à la raréfaction, les sécheresses, les inondations, les usages domestiques, industriels ou agricoles, excessifs ou illégitimes, l’eau doit être garantie pour toutes et tous!

  • Soutenir et accompagner les partenariats public-publics pour promouvoir l’accessibilité financière, l’investissement dans les infrastructures et entériner une gestion transparente, inclusive et démocratique.

  • Garantir la qualité d’une eau aujourd’hui dramatiquement polluée par les intrants chimiques, les PFAS, les microplastiques, entre autres: la mandature à venir doit diligemment agir pour restaurer les composantes de la nature en soutenant la transition agroécologiques et en prenant des mesures strictes concernant l’usage et le déversement de ces toxiques, et particulièrement les PFAS.

  • Mettre un terme et lutter activement contre la criminalisation et la décrédibilisation des mouvements de défense des communs et des droits fondamentaux.

  • L’eau pour la paix: face à la raréfaction et à la pollution, sources de conflits, la coopération est cruciale pour garantir la paix. L’eau ne peut être utilisée comme outil géopolitique ou pire comme arme de guerre tel qu’en Palestine, en Syrie-Irak (ancienne Mésopotamie), en Turquie, et dans tant d’autres régions. Nous réaffirmons par la présente notre soutien indéfectible à ces populations et relayons l’appel des Nations unies “Water for Peace”.

Ainsi, l’Initiative pour la résilience de l’eau, qui avait été proposée par la Commission européenne et soudainement mise en pause malgré une reconnaissance du caractère urgent de la situation, doit être immédiatement reprise et articuler les points précédents. Nous exigeons des décideurs politiques qu’ils prennent leurs responsabilités en ce moment historique.

Dans l’attente d’un dialogue, Nos sincères salutations

Mouvement européen pour l’eau

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La tarification saisionnièr de l’eau à Toulouse métropole

Aux élu.e.s du Conseil métropolitain,

Madame, monsieur,

Vous allez examiner aujourd’hui la délibération se rapportant à l’instauration d’une tarification saisonnière. Notre association a déjà exprimé son opposition à cette disposition, et notamment lors de la CCSPL du 14 mars avec, pour rappel, les arguments suivants :

Absence de concertation démocratique sur le projet. Alors que l’objectif doit être de faire évoluer les pratiques liées à l’eau, qu’elles soient domestiques ou liées à des usages professionnels, cela nécessiterait d’associer largement citoyens et professionnels à la réflexion.

Ce n’est pas seulement l’été qu’il faut économiser l’eau. C’est toute l’année que les nappes phréatiques se rechargent. Permettre à ce cycle naturel de retrouver un cours normal passe par la baisse de la consommation d’eau pour l’ensemble des activités humaines tout au long de l’année. Faire payer l’eau moins cher l’hiver, donne le message tout à fait contraire.

Restreindre la consommation de l’eau en été devrait consister avant tout à en restreindre ou interdire certains usages, ceux qui sont disproportionnés au regard de la quantité disponible, ainsi que les usages moins utiles au regard de l’intérêt général.

Faire payer l’eau plus cher en été, sans prendre en compte son utilisation, est une mesure socialement injuste. Depuis plusieurs années EAU SECOURS 31 demande à T-M d’établir des statistiques sur les consommations suivant les usages. Ainsi pourrait être mise en place en toute connaissance de cause une tarification spécifique selon ces catégories d’usagers: usagers domestiques, commerces, industrie, grandes administrations.

Le diaporama qui va certainement vous être présenté, et qui nous a été présenté à la CCSPL, est destiné à vous convaincre de la validité de la tarification saisonnière. Nous ne sommes pas en désaccord avec toute une série d’axes visant à réaliser des économies d’eau (dans la partie 3). Mais le coeur du projet ne nous convainc toujours pas.

Passons sur l’absurdité de la diapo (4) où on lit : «Toute goutte d’eau non nécessaire à la Garonne qui se retrouve dans l’Océan est une goutte d’eau perdue». Absurde car la Garonne a bien besoin de beaucoup de gouttes d’eau pour le maintien de sa biodiversité, pour diluer toutes les pollutions résiduelles de toutes les stations d’épurations qu’elle croise sur sa route, pour refroidir la centrale de Golfech, pour garder un équilibre (de salinité) dans son estuaire, sans parler de l’Océan lui même qui en a un grand besoin. Rendre l’eau aux sols. Pour « stocker l’eau » la priorité absolue est aujourd’hui de redonner à la nature sa capacité à la capter dans les sols. Priorité donc à la désimperméabilisation des sols tant en milieu urbain qu’agricole.

Avant tout, notons que la présentation des conséquences de la tarification saisonnière est quelque peu biaisée. (diapos 37 et 38). En effet :

Il est totalement illusoire de penser que le tarif d’été poussera aux économies d’eau pour des foyers avec jardin et piscine qui manifestement disposent de moyens financiers permettant d’éponger sans problème un supplément de 83€.

Par contre, il est assez méprisant de noter que le surplus de douches en été ne coûterait que 6€ de plus par an. Faire valoir des augmentations qui « ne sont que de quelques euros pas an », pour la baguette de pain, pour tel transport, tel médicament ou fourniture scolaire etc, est particulièrement indécent vis-à-vis des personnes à faibles revenus.

N’est ce pas en premier lieu les familles, avec enfants, qui ne partent pas en vacances qui seront pénalisées ? Nous sommes d’ailleurs loin de ce qui est dit de manière erronée « les foyers qui ont des moyens payent pour ceux qui sont en appartement  ». En effet, dans la proposition qui est faite tout le monde paiera plus cher en été, y compris pour l’eau « vitale », y compris « ceux qui sont en appartement « .

Enfin, une remarque importante : A aucun moment dans le diaporama il n’est fait mention des effets de la tarification saisonnière sur les usages autres que domestiques. Et pour cause, nous sommes toujours en demande de statistiques sur les autres usages : commerces, industrie, collectivités, administrations, hôpitaux. Une tarification fortement progressive aurait certainement un effet contre les gaspillages.

Quels sont donc les objectifs de sobriété que Toulouse Métropole se fixe ?

Sur le tarification solidaire et progressive

Le diaporama consacre 10 diapos à critiquer la proposition de tarification progressive (le quart des diapos !), avec des arguments qui ne nous convainquent pas.

  • Par exemple (diapo 24) il est noté que : selon l’avis du CESE, «les conditions d’une généralisation de la tarification progressive à l’ensemble de autorités organisatrices des services d’eau ne sont pas réunies». Le CESE parle bien du problème de sa « généralisation » et l’une des principales raisons avancées est la question technique liée surtout à la taille des communes (Le CESE rappelle que 54% des communes ont moins de 1000 habitants). Nous sommes très loin de rentrer dans cette catégorie. Cela n’invalide en rien la possibilité de le faire. Il est donc abusif de prétendre que le CESE aurait une opposition de principe à la tarification progressive.

  • Notre l’attention est attirée (diapos 25 et 26) -et avec raison- sur les risques d’injustice sociale dans les habitats collectifs. Mais nous pensons que la fixation d’un premier tarif fixé au delà des x premiers m3 gratuits, fixé à un niveau relativement élevé de consommation (par exemple 180M3 par an), associée çà de véritable mesures d’aide sociale et une campagne de pose de compteurs individuels (préconisation 3 du CESE), devrait permettre à la quasi totalité des ménages en habitat collectif de ne subir aucune injustice.

  • Les principes de la tarification solidaire et progressive sont trompeusement présentés dans la diapo 31. Tout d’abord il est indiqué un chiffre de 24 M3 gratuits ; c’est beaucoup plus que ce qui est actuellement pratiqué dans les grandes agglomérations en France (10M3à Rennes, 15M3 à Montpellier, 12M 3 à Lyon …)

Ensuite, le principe de la tarification progressive est bien que l’eau devienne plus chère dans les tranches supérieures, par exemple après 180 m3, et progressivement de plus en plus chère.

Ainsi, ce sont ceux qui consomment plus qui compensent la prise en charge d’une eau accessible pour tous. (premiers m3 gratuit et eau peu chère dans la première tranche).

Mais dans la tarification progressive, ce ne sont pas « ceux qui ont les moyens qui payent pour les autres » , c’est « l’eau vitale et nécessaire » qui est moins chère pour tous, et plus chère pour l’eau dite de confort et pour l’industrie et le commerce.

(NB : nous aurions également aimé connaître combien de foyers avaient été aidés pour le paiement de l’eau par le FSL, car la diapo 41 avance le chiffre de 2695, mais il s’agit de toutes aides énergies/fluides confondues (électricité, gaz eau ) ,

Parlons des contrats avec SETOM/VEOLIA et ASTEO/ SUEZ

Si la délibération est adoptée, elle prendra effet au 1° juin 2024, et donc commencera par une période de tarif majoré, c’est à dire que même les abonnés qui ont une consommation « lissée sur l’année » paieront nettement plus en 2024. Cela représentera une dépense supplémentaire pour les abonnés pour 2024 mais une recette supplémentaire, pour TM et les délégataires exceptionnelle mais significative  de plusieurs millions d’euros (environ 14M€ à consommation équivalente à 2023) . Ces recettes serviront, a-t-on compris, à « absorber » les baisses de consommations à venir.

De plus « Toulouse Métropole s’engage auprès du délégataire à compenser les baisses de volumes à condition qu’elles soient directement imputables à la tarification saisonnière. La base de référence des volumes pris en compte sont les volumes facturés en 2023 qui sont les volumes les plus bas connus. »

Toulouse Métropole s’engage donc à compenser toute baisse de consommation.

(on notera que, si la consommation augmentait, rien serait dû par les délégataires à la Métropole)

Veolia et Suez n’auront ils pas réussi ainsi à faire prendre en charge par TM – jusqu’en 2032- les baisses de consommation des 3 prochaines années, devenues inéluctables face au réchauffement climatique ? Que devient la notion « de risques et périls» -rappelée dans le projet d’avenant- qui pourtant a justifié de faire appel à des entreprises privées , s’engageant fermement sur un prix, dans le cadre d’une DSP ?

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Raréfaction de l’eau, quelle tarification pour quelle sobriété ?

Quelle tarification pour quelle sobriété ? La question mérite concertation!

Nous avons encore en mémoire les périodes d’extrême sécheresse dans notre région avec des restrictions de consommation d’eau potable dès la fin de l’hiver. Des questions de conflits d’usage se sont posées où chaque partie prenante a mis en avant ses arguments pour un traitement prioritaire sans pour autant faire avancer le débat de fond.

Le président de Toulouse Métropole a annoncé, comme réponse à la situation, la mise en place d’une tarification saisonnière de l’eau potable : moins chère l’hiver (30%), plus chère l’été (+42%). D’autres choix nous semblent plus intéressants tant d’un point de vue écologique que social.

Alors que nous lui avons adressé la lettre ouverte ci-dessous pour demander une large concertation sur ce sujet qui le mérite bien, nous apprenons la volonté de J.L. Moudenc, Président de Toulouse Métropole de soumettre la proposition au vote du prochain conseil le 4 avril pour une application le 1er juin 2024.

Pourquoi une telle précipitation ? A qui profite-t-elle ? La raison en est elle que cette méthode (commencer par les mois majorés) devrait provoquer une recette supplémentaire exceptionnelle pour l’année 2024 qui peut être estimée à 14 millions d’euros ?
Est ce encore la rentabilité qui doit guider l’action ? Nous réitérons notre demande de débat public. Les évolutions nécessaires n’auront pas lieu sans implication des citoyen.ne.s.

Toulouse le 29 février 2024

Objet : Demande de concertation sur le projet de modification des principes de tarification de l’eau

                                                                         Monsieur le Président,

Vous avez en décembre 2023 annoncé votre volonté de mettre en place une tarification saisonnière de l’eau sur le territoire de Toulouse Métropole pour permettre une « consommation plus responsable ».

Cette proposition ouvre des interrogations fortes et appelle un certain nombre de remarques.

La question de l’eau est aujourd’hui un enjeu majeur pour l’avenir, et ses usages comme sa « gestion » pour le bien commun exigent une grande responsabilité collective, et concernent immédiatement l’ensemble du corps social. L’accentuation des effets du changement climatique renforce cette importance.

Vous comprendrez donc que nous soyons très étonnés de la manière dont vous mettez en avant une proposition particulière pour un objectif spécifique qui mérite clarification, sans état des lieux partagé, ni définition de priorités, ni concertation avec les usagers.

Votre proposition est-elle la bonne ? Nous n’en sommes pas convaincus et pensons que d’autres modèles de tarifications seraient plus pertinents tant du point de vue écologique que social.

Pourquoi ne pas mettre sur la table toutes les questions qui sont soulevées et ouvrir une véritable concertation auprès des usagers sur le thème :
Quelle tarification pour quelle sobriété ?

En effet votre proposition soulève de nombreuses questions, toutes intéressantes au regard de l’objectif annoncé. Nombre d’entre elles n’ont pas trouvé de réponses au travers de votre communication.

Quelles sont actuellement les évolutions des consommations entre l’été et l’hiver ? Pour les particuliers ? Pour les entreprises, les collectivités, l’industrie ?
Malgré des sollicitations réitérées de notre association, aucune donnée, aucune analyse des consommations n’est communiquée jusqu’à présent entre ces différents types d’abonnés.

Quels objectifs sont-ils précisément poursuivis ?
Une baisse de la consommation globale ? Une baisse de la consommation l’été ? Une baisse de la consommation de tous, ou nous satisferons nous de la seule baisse des usagers qui n’auront pas les moyens de faire face à une tarification plus importante l’été ? Tous les consommateurs, individus, artisans, établissements de santé, administrations, industries peuvent ils / doivent ils avoir les mêmes objectifs de baisse de consommation ?

Vous n’avez ouvert aucune de ces réflexions nécessaires et n’y apportez aucune réponse.

D‘où partons nous ?

Un tarif plus cher est-il le meilleur moyen de réguler la consommation en été ? Des restrictions/interdictions sur certains usages ne sont elles pas plus efficaces et plus justes ?

Vous avez choisi de confier à des entreprises privées la gestion des services de l’eau et de l’assainissement dans le cadre de deux contrats de délégation de service public ; quelles seront les répercussions de votre proposition sur ces contrats ?

Jusqu’à présent votre communication n’aborde pas toutes ces questions.

Elle présente d’ailleurs la tarification saisonnière comme LA préconisation du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) alors que celui-ci a formulé 9 préconisations pour que soient réunies les conditions d’une véritable tarification progressive.

Nous soutenons une proposition allant dans ce sens, s’appuyant sur les premiers m3 gratuits pour tous les particuliers, une tarification progressive au delà de ces premiers m3 et des tarifs différenciés selon les usages.
Nous ne méconnaissons pas les difficultés qui existent pour la mettre en œuvre dans les habitats collectifs sans compteurs individuels connus du distributeur, mais, comme le CESE, nous pensons que des étapes sont dès maintenant possibles pour atteindre cet objectif.

Vous le savez, nous ne pensons pas que l’eau soit une « marchandise » dont la distribution peut être régulée par les logiques de marché : « quand c’est rare c’est cher ». En effet l’eau est un élément vital dont tout être humain a besoin. Le premier changement de regard que notre société doit effectuer sur l’eau est d’en considérer les différents usages, les prioriser et les arbitrer

Cela nécessite aujourd’hui un exercice démocratique que nous vous proposons d’ouvrir à travers une première concertation sur les évolutions tarifaires, qui, nous le redisons, ne peuvent se résumer à « en été l’eau est plus rare donc plus chère ».

Nous sommes tout disposés à participer à une telle concertation.

Soyez assuré, Monsieur le Président, de notre intérêt pour une gestion responsable et écologique de l’eau.

Eau Secours 31

Le tract au format Pdf

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Adhérents, sympathisants ….

La fin de l’année 2023 nous a permis de faire entendre notre point de vue dans un bon nombre de médias locaux et également sur TF1 le mercredi 27 décembre concernant la proposition «originale» de J.L.Moudenc pour une tarification plus cher en été qu’en hiver.
La programmation de notre conférence de presse au mardi 19 décembre, à la veille d’une réunion du Comité Métropolitain de l’Eau y était sûrement pour quelque chose et nous nous en félicitions. (Vous trouvez en p.j. et fin de message les liens s’y référant.)

Une multitude d’autres sujets nous préoccupent actuellement dont la menace de la qualité de notre eau potable par la pollution de métabolites et de PFAS [substances poly ou perfluoroalkylées). cf Fr3 Occitanie : Pollution. Une association dénonce « un manque de transparence » sur la qualité de l’eau potable

Notre soutien actif à l’association Stop Gravières Ariège  est récent et nous demande un nouvel élan pour pouvoir apporter une aide efficace.

D’où cet appel pour la nouvelle année: Rejoignez-nous, en adhérent, en venant aux réunions mensuelles, en participant à nos actions ponctuelles, en lisant nos mails et lettre d’infos ….

Et bien sûr, vous pouvez nous aider également en nous soutenons financièrement, le moyen le plus rapide est celui via HelloAsso
(Le reçu fiscal à imprimer immédiatement vous y est proposé)

Avec nos meilleurs vœux pour vous et vos proches pour 2024!

Le bureau

Les articles de presse :

Libération du 23 décembre 2023

20 minutes du 19 décembre 2023

La Dépêche du 19 décembre 2023

TF1 le JT du 13 h du 27 décembre 2023

 

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Conférence de presse d’Eau Secours 31 mardi 19 décembre

INVITATION

Conférence de Presse à TOULOUSE le Mardi 19 Décembre 2023 à la Bourse du Travail, 19 place Saint-Sernin à 11h00

Ces dernières semaines notre association a été sollicité à plusieurs reprises
pour exprimer notre position par rapport à la thématique de l’EAU.
Nous souhaitons faire le point avec vous lors d’un échange sur deux
questions d’actualité locale et nationale pour vous présenter nos analyses
et propositions :
Le projet de tarification saisonnière de l’eau potable présenté par
J.L.Moudenc à la presse et au Conseil de Métropole le 7 décembre.
Le problème de la qualité de l’eau, suite à l’article du Canard Enchaîné
du 18 octobre,

Nous serons heureux de pouvoir compter sur votre présence!

Contact:
Marie-Françoise Vabre : 06 30 13 28 64
Lucien Sanchez : 06 81 08 96 44

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La qualité de l’eau potable en France doit être protégée et renforcée

Un collectif de 21 chercheurs du domaine de l’eau, dont Julie Mendret, maîtresse de conférences à l’université de Montpellier, interpellent les pouvoirs publics sur la nocivité
des PFAS, ces composants chimiques présents dans l’eau du robinet.

La présence de substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) dans l’eau du robinet en France, mise en lumière par les médias, est devenue un sujet très sensible. Depuis lors, nombreux sont ceux qui s’inquiètent des conséquences sur la santé de la consommation d’eau du robinet et s’interrogent sur les moyens d’éradiquer cette pollution.

Les PFAS sont un groupe de composés chimiques utilisés dans de nombreux produits de consommation, qui incluent les revêtements antiadhésifs, les textiles imperméables, les
emballages alimentaires. Ces substances sont faiblement biodégradables et ont une résistance thermique et chimique élevée, d’où le surnom qui leur a été donné de « polluants éternels ».

Stations d’épuration inadaptées

Tout d’abord, il nous semble important de rappeler que l’exposition aux PFAS provient en premier lieu de l’alimentation, et de la consommation de produits de la mer, de viande, de fruits et d’œufs : la quantité ingérée de cette façon est souvent supérieure à celle qui est consommée à travers l’eau du robinet.
Mais voyons comme les PFAS se retrouvent dans l’eau du robinet. Les effluents industriels et les mousses anti-incendie constituent les principales sources de contamination. Les eaux usées domestiques en contiennent également, mais dans une moindre mesure. Or les stations d’épuration qui reçoivent les effluents industriels ou les eaux usées
domestiques n’ont pas été conçues pour éliminer ces molécules. Une fois traitées dans ces stations, ces eaux sont rejetées dans le milieu naturel, entraînant les PFAS avec elles.
Les eaux souterraines et de surface, potentiellement
contaminées, sont utilisées pour alimenter les usines de
production d’eau potable. C’est donc l’usine de potabilisation
qui doit garantir l’élimination de ces molécules afin
d’atteindre les normes en vigueur pour l’eau destinée à la
consommation humaine. Actuellement, les procédés
classiquement utilisés dans ces usines ne permettent pas
l’élimination des PFAS, du fait de leur forte résistance
chimique.
Persistantes et faiblement décomposables naturellement, ces molécules s’accumulent dans l’environnement et peuvent atteindre des niveaux de concentration préoccupants dans les
ressources en eau. Les PFAS sont associées à plusieurs effets néfastes sur la santé humaine, notamment des problèmes de développement lors de la croissance, des troubles
hormonaux, des effets sur le système immunitaire et un risque accru de développer certains types de cancer.
L’exposition à long terme aux PFAS est donc une préoccupation majeure de santé publique. Le manque d’études épidémiologiques empêche de déterminer au-delà de quels niveaux de concentration il y a des conséquences sur la santé humaine. Du fait de ce flou, il est difficile pour les autorités d’établir des seuils réglementaires, et certains pays préconisent le principe de précaution « Alara » (As Low as Reasonably Achievable, « aussi bas que raisonnablement possible »).

Mesures coûteuses mais nécessaires

En Europe, la directive 2020/2184, qui concerne la qualité des eaux de consommation humaine, a été révisée. Vingt PFAS ont été ciblées, et leur concentration maximale cumulée dans les eaux destinées à la consommation a été fixée à 0,10 microgramme par litre. La directive a été transposée en droit français en décembre 2022, et les PFAS devront donc être intégrées dans les analyses sanitaires de l’eau de consommation d’ici à 2026, comme elles le sont, depuis le 1er janvier 2023, pour les ressources où leur présence a déjà
été identifiée.
Comment éliminer ces molécules dans le cadre de la production d’eau potable ? Certaines technologies sont d’ores et déjà opérationnelles, comme la filtration sur charbon actif
spécifique, qui semble la plus efficace pour ce type de pollution, ou encore l’utilisation de l’osmose inverse. Pour gérer cette nouvelle pollution, nos filières de production d’eau potable devront être améliorées, ce qui implique un coût financier important. L’actualité préoccupante amène une partie de la population à préférer l’eau en bouteille. Pourtant, le modèle de l’eau du robinet nous semble le seul soutenable. En effet, la consommation massive d’eau en bouteille plastique a des impacts environnementaux mais aussi sanitaires, du fait de la présence possible de plastifiants et de microplastiques dans ces eaux. Ce type de consommation d’eau peut être une solution temporaire acceptable durant le délai de mise en place de mesures curatives mais ne doit en aucun cas devenir la norme, car elle génère des émissions de C02, par la fabrication des bouteilles et leur transport.
Les mesures curatives pour l’élimination des PFAS étant très coûteuses, il est primordial de renforcer la protection des populations et de l’environnement face aux risques liés à ces composés en adoptant des mesures préventives. Les industries de fabrication des PFAS doivent impérativement mieux maîtriser leurs rejets dans l’environnement. La majorité des usages actuels de ces composants ne sont pas essentiels, et une adaptation rapide de ces filières est nécessaire pour restreindre leur utilisation.
Les outils réglementaires doivent évoluer rapidement pour protéger la qualité de l’eau potable en France, notamment en renforçant la surveillance des rejets aqueux des installations classées pour la protection de l’environnement, afin de minimiser l’exposition des citoyens. Enfin, il est urgent de ne pas compliquer à l’extrême la production d’eau potable en évitant la contamination des milieux en amont et donc en développant des substituts écologiques aux PFAS. Ces enjeux justifient à eux seuls de mettre en place un effort de recherche considérable à l’échelle nationale et européenne, pour trouver tant des substituts à ces molécules que des moyens de les traiter efficacement. Il est urgent également d’étudier leurs aspect toxicologiques, afin de déterminer au plus vite des valeurs sanitaires seuils réalistes et opérationnelles pour l’eau destinée à la consommation humaine.

Parmi les signataires : Roger Ben Aïin, professeur retraité de l’université de Toulouse ; Mathieu Gautier, maître de conférences à l’institut national des sciences appliquées de Lyon ; Julie Mendret, maîtresse de conférences à l’université de Montpellier. Retrouvez la liste complète des signataires sur Lemonde.fr

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Forum sur l’eau du 30,septembre 2023

Organisé le 30 septembre 2023 à Toulouse, le Forum sur l’eau a invité plusieurs spécialistes des thématiques liées à l’eau.

Accédez à leurs présentation au format PDF en cliquant sur les liens suivants :

Les menaces qui pèsent sur l’eau et sa qualité

Améliorer la qualité de l’eau : défi technologique ? politique ? démocratique ?

Table Ronde des luttes

  • STOP GRAVIERES (Ariège) avec 1 représentant du collectif
  • NUCLEAIRE ET CANICULES les conséquences sur l’eau – avec Marc Saint Aroman (Les Amis de la Terre)
  • ALERTE AUX PESTICIDES avec Sylvie Nony (Alerte aux Pesticides/Secrets Toxiques) et 1 représentant.e des Faucheurs Volontaires
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Le Mouvement européen pour l’eau condamne le siège de Gaza et appelle au respect des droits humains et du droit international.

Le Mouvement européen pour l’eau (EWM) condamne fermement le siège actuel et le refus d’accès à l’eau et à d’autres biens de première nécessité dont est victime la population de Gaza de la part du gouvernement israélien. Nous appelons tous les acteurs concernés à respecter les droits humains et le droit international dans le cadre de leurs actions.

La population des Gazaouis endure depuis longtemps d’énormes difficultés, notamment un accès limité à l’eau potable, à des infrastructures d’assainissement et à des soins de santé adéquats. Ces conditions sont non seulement inhumaines, mais constituent également une violation des droits humains fondamentaux. Les conséquences humanitaires déjà désastreuses du siège prolongé de Gaza, qui dure depuis 16 ans, se sont rapidement détériorées depuis le lundi 9 octobre 2023, lorsqu’Israël a interrompu l’acheminement des ressources essentielles, notamment l’eau potable et les fournitures médicales, et qu’il a intensifié ses bombardements aériens au cours de la semaine. Maintenant qu’il n’y a plus de carburant pour faire fonctionner les infrastructures d’eau essentielles, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens avertit que deux millions de personnes sont en danger imminent.

Le Mouvement européen pour l’eau est fermement attaché aux principes de justice, d’égalité et de respect des droits humains. Nous pensons que chaque individu, quel que soit l’endroit où il se trouve, peut prétendre à l’accès à l’eau propre et sûre, une nécessité de base pour vivre. Le siège de Gaza aggrave la situa>on déjà difficile des Palestiniens en matière d’eau. Depuis la signature des accords d’Oslo en 1995, Israël a rapidement consolidé son contrôle sur l’approvisionnement en eau dans la région. Il contrôle désormais 87 % des ressources en eau palestiniennes et a instauré un état de « apartheid de l’eau » dans lequel les Palestiniens se voient refuser le contrôle et l’accès aux ressources et services en eau et consomment bien moins que les standards minimums en matière d’eau fixés par l’Organisation mondiale de la santé.

La situation est particulièrement grave à Gaza, où 97 % de l’eau est impropre à la consommation. Selon les observateurs des droits humains, l’approvisionnement intermittent et de mauvaise qualité en provenance d’Israël empoisonne lentement les habitants depuis des années. Les infrastructures d’approvisionnement en eau et d’évacuation des eaux usées ont toujours été prises pour cible par les frappes aériennes israéliennes, qui ont également été visées par le siège en cours, ce qui a entraîné une surexploitation et une pollution des nappes phréatiques. Le fait que les Palestiniens de Gaza soient privés d’eau pour la boisson, la cuisine, l’hygiène et l’agriculture a eu de graves répercussions sur la santé publique, notamment des taux de mortalité infantile et maternelle plus élevés et la propagation de maladies transmises par l’eau.

Le droit international, y compris les conventions de Genève, stipule que toutes les parties impliquées dans un conflit ont l’obligation d’assurer le bien-être des civils et de protéger leur accès aux biens de première nécessité. Nous appelons le gouvernement israélien et toutes les parties de la région à respecter ces obligations juridiques et à donner la priorité au bien-être de la population civile de Gaza. Le Mouvement européen pour l’eau exhorte en outre la communauté internationale, y compris les Nations unies et ses États membres, à prendre des mesures immédiates et concertées pour alléger les souffrances de la population de Gaza.

Nous appelons à la fin du siège, au rétablissement de l’accès à l’eau potable et à la facilitation de l’aide humanitaire pour répondre aux conditions de vie désastreuses dans la région.

Dans un esprit de solidarité, nous nous tenons aux côtés des organisations et des défenseurs qui travaillent sans relâche pour résoudre la crise de l’eau et la crise humanitaire à Gaza. Nous continuerons à faire entendre notre voix et à défendre les droits et le bien-être du peuple palestinien.

Le Mouvement européen pour l’eau réitère son engagement en faveur des principes de justice, des droits de l’homme et de l’accès à l’eau potable pour tous. Nous sommes unis à ceux qui partagent nos valeurs et nos aspirations pour un monde plus juste et plus équitable.

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La nouvelle règlementation française sur la qualité de l’eau

Lors du Forum sur l’eau organisé le 30 septembre 2023, Thierry Uso a présenté la nouvelle Réglementation française de la qualité de l’eau en application des directives européennes
Voici la présentation que vous pouvez consulter.

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