Mobilisation contre les mégabassines

Ce combat « défend quelque chose de profondément juste »

Dans un entretien à Mediapart, l’historien Frédéric Graber explique, à partir des travaux de son dernier ouvrage, combien les processus d’« enquête publique » sont biaisés. Les mégabassines sont pour lui un cas d’école, où le cadre légal défend les privilèges d’une poignée d’agriculteurs industriels.

Illégal ? Illégitime ? Le rassemblement du dernier week-end d’octobre contre la construction de la mégabassine de Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, a suscité une avalanche de critiques du côté de la majorité présidentielle et de la famille agricole productiviste. Interdite en amont par la préfecture, confrontée à la mobilisation de quelque 1 600 gendarmes et policiers et à des lâchers massifs de gaz lacrymogènes et autres grenades assourdissantes, la manifestation a été émaillée de violences.

« C’est une forme d’apologie de la violence et du “on fait ce qu’on veut” dans des projets qui sont démocratiquement installés », a lancé le ministre de l’agriculture, Marc Fesneau, sur BFMTV. Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, lui, convoquant une conférence de presse improvisée, a parlé d’« écoterrorisme » et fait valoir que « lorsque les autorisations ont été données, lorsque la justice a donné son avis, le travail des gendarmes, c’est de faire respecter cet ordre républicain ».

Problème : les autorisations environnementales et enquêtes publiques ouvrant la voie à des aménagements comme celui des mégabassines sont fortement biaisées. Dans le cas de la consultation publique menée en 2017 pour ces réserves deux-sévriennes pompant l’eau dans les nappes phréatiques, une écrasante majorité des avis exprimés étaient négatifs. Cela n’a pas empêché le projet de se réaliser.

Manifestation contre la mégabassine de Sainte-Soline, samedi 29 octobre 2022. © Photo Amélie Poinssot / Mediapart

Dans un ouvrage qui vient de sortir aux éditions Amsterdam, Inutilité publique. Histoire d’une culture politique française, l’historien Frédéric Graber revient sur la genèse de ces procédures qui permettent, précisément, de mettre sous silence les oppositions. L’enquête publique est « par excellence l’outil administratif qui permet de manifester l’utilité publique sans jamais en débattre », écrit-il. Entretien.

Mediapart : Dans votre livre publié en septembre, vous retracez l’histoire de la procédure d’« enquête publique », qui permet de réaliser un aménagement comme celui des mégabassines. Que révèle la mobilisation actuelle ?

Frédéric Graber : C’est un très bon exemple du décalage entre cet outil ancien et la question environnementale actuelle. Les projets d’aménagement doivent passer par une enquête publique, qui est un moyen d’affirmer que c’est bon pour tout le monde.

Or cet outil nous vient de l’Ancien Régime. Il permet de justifier l’attribution d’un privilège, en affirmant que le projet est juste même s’il est défavorable à certains : il légitime un sacrifice ! À l’époque, cela s’appelait « de commodo et incommod», expression latine qui désigne les avantages et les inconvénients. Son sens est monarchique, le roi prétendant avoir tout vu, tout entendu, cette position de surplomb lui permettant de trancher avec justice.

Arrivent la Révolution française et l’égalité civile. Il faut alors prendre en compte tout le monde car tout le monde a les mêmes droits. Il n’est plus possible de sélectionner quelques personnes pour établir l’utilité publique, sinon les gens protestent. Dès lors, à chaque enquête, on ouvre un registre et n’importe qui peut intervenir. Mais qu’en fait-on ? On le referme et on ne tient pas compte de ce que les gens ont écrit.

Retour à la forme napoléonienne

Le deuxième moment pivot intervient dans les années 1820-1830, après la chute du régime napoléonien. Les libéraux remettent en cause ce système qui relève de la pure tyrannie et imposent une figure encore présente aujourd’hui : celle du commissaire-enquêteur, qui est censé faire discuter les arguments, soupeser le pour et le contre, mettre en scène un débat. Cependant, hier comme aujourd’hui, ces commissaires ne rendent qu’exceptionnellement un avis défavorable à un projet. S’ils le font, ils risquent de ne pas être repris pour d’autres enquêtes. Les rares statistiques régionales dont on dispose montrent que 99 % des enquêtes débouchent sur des avis favorables.

La dernière évolution date des années 2010. On réduit l’importance des commissaires-enquêteurs, et l’on remplace les enquêtes publiques par une consultation du public par voie électronique. On revient en fait à la forme napoléonienne du début du XIXe siècle : une forme autoritaire où les gens s’inscrivent sur un registre, que l’on referme ensuite sans tenir compte des avis exprimés. S’y est simplement ajouté un parfum de modernité : la version électronique permet de prétendre que l’on s’est adressé à tout le monde. L’idée étant toujours qu’un petit nombre s’exprime et que la majorité silencieuse a consenti.

Les ministres qui ont réagi dimanche à la mobilisation dans les Deux-Sèvres invoquent la légalité des procédures ayant conduit à l’aménagement de la mégabassine de Sainte-Soline. Ce processus d’enquête publique est-il une manière de verrouiller tout débat ultérieur ?

Les aménageurs ont recours au même argument depuis le XIXe siècle : nous avons tenu compte de l’avis de tout le monde, il n’y a donc plus d’opposition légitime. L’enquête publique est un outil qui permet de refermer la critique.

C’est tout à fait frustrant pour la population. À partir du moment où les arguments qui vont à l’encontre du projet sont systématiquement écartés par la procédure, la question se pose des moyens d’action pour faire face à un projet injuste pour une partie des locaux et injuste pour l’environnement. Ce combat n’est pas illégitime puisqu’il défend quelque chose de profondément juste. Il sort du cadre légal précisément parce que le cadre légal défend quelque chose d’injuste : des privilèges pour une poignée d’agriculteurs industriels.

Dans ce combat, il y a des perdants. Ce sont les plus petits, les agriculteurs qui acceptent des modèles de production moins intensifs, moins consommateurs d’eau, plus respectueux de l’environnement. Il y a une question sociale derrière le sacrifice de l’environnement. Les perdants sont généralement ceux qui l’impactent le moins.

L’enquête publique est là pour montrer qu’un aménagement est juste alors même qu’il est injuste. Or, avec la crise environnementale, il n’est plus possible de présenter les choses de manière aussi frontale. Il faut prendre au sérieux les perdants pour poser la question de la répartition juste des ressources. Est-ce que l’environnement doit toujours être le perdant ?

Derrière les bassines, ce sont de gros acteurs qui investissent beaucoup d’argent pour sécuriser leur capital. C’est un type de développement qui vise la maximisation de l’exploitation et déconsidère les petits producteurs qui ne vont pas dans le sens de ce « progrès ».

Ce raisonnement ne fonctionne plus aujourd’hui. Cela devient difficile de faire croire au public que l’avenir est du côté d’une agriculture industrielle qui continue à vouloir produire du maïs même quand il n’y a plus d’eau.

Est-ce à dire que cette façon de gérer l’eau est profondément injuste ?

© Editions Amsterdam

Oui, elle est injuste car elle répartit la manne au profit de quelques-uns, au service d’un type d’agriculture problématique : des gagnants bien identifiés, qui ont manifestement contribué au modèle agricole qui nous pose problème aujourd’hui. Or la rareté de l’eau est un phénomène qui ne va pas s’arranger. Il va falloir rediscuter des usages et des contributions de chacun, par exemple en matière de pollution : l’agriculture industrielle ne contribue pas au coût du nettoyage de l’eau, alors qu’elle en est l’un des principaux pollueurs. Ce sont les particuliers qui doivent payer ce nettoyage, dans leurs factures d’eau. C’est une subvention déguisée à l’agriculture industrielle.

Il est déraisonnable de continuer à défendre ce modèle d’agriculture productiviste. Ce n’est pas prendre au sérieux les conflits potentiels qui nous attendent.

Stigmatiser ce mouvement comme étant violent et illégal ne va-t-il pas à contre-courant de l’Histoire ? Dans le passé, de nombreuses victoires ont été obtenues précisément par des luttes justes et légitimes, quand bien même elles revenaient sur des décisions déjà prises par le pouvoir. On pense au Larzac, à Notre-Dame-des-Landes

Les enquêtes publiques ont toujours été contestées. Je me suis intéressé en particulier à un moment, au tournant des années 1970-1980, autour de l’opposition à la construction de nouveaux réacteurs nucléaires. La mobilisation de Plogoff se joue précisément autour du refus des locaux de participer à l’enquête. Une de leurs actions a été de se réunir sur la place de la mairie et de brûler le dossier ! Puis la mairie a été bloquée pour empêcher la tenue de l’enquête… L’idée était de ne pas jouer le jeu de la procédure.

Pour mener à bien la procédure administrative, le préfet du Finistère fait acheminer des fourgonnettes estampillées « bureau annexe de la mairie », protégées par des gardes mobiles… Avec pour résultat une ambiance de guerre civile pendant six semaines afin que l’« enquête publique » ait lieu. Les images de Sainte-Soline de ce week-end rappellent beaucoup les scènes de cette époque.

Au vu de la résistance croissante depuis un an contre les mégabassines, pourquoi celles et ceux qui nous gouvernent défendent-ils à ce point ce modèle ? Aveuglement, déni, cécité volontaire, hypocrisie assumée ?

Mon hypothèse est qu’ils sont tellement enfermés dans une vision productiviste qu’ils ne voient pas le chemin de sortie qui ne mettrait pas en danger l’économie nationale. Les gains de compétitivité, cela ne va pas dans le sens de la protection de l’environnement.

Dans une telle configuration, le premier qui sort des impératifs d’optimisation a le plus à perdre. C’est valable également sur le plan géopolitique, où chaque pays qui invente un chemin national prend un risque.

Faut-il inventer de nouvelles procédures pour les autorisations de projets qui ont une empreinte sur nos territoires ?

Il faut de nouveaux outils qui tiennent vraiment compte des questions écologiques et sociales. Car ce qui est considéré d’« utilité publique » conduit actuellement à l’exploitation des ressources au détriment des plus faibles. Il faut aussi sortir d’une approche projet par projet, qui nous aveugle sur les conséquences cumulées de ces entreprises. Nous n’avons pas de perception globale des projets de bassines. Combien y en a-t-il ? Il y a huit ans, déjà, c’était autour d’une retenue d’eau à usage agricole, à Sivens, qu’un conflit s’était noué. Sans parler des petites retenues d’eau sauvages… Une vision d’ensemble est nécessaire.

Le problème principal tient à cet outil de l’enquête publique. Il faudrait qu’elle soit décisionnaire, et non pas seulement consultative. Si la conclusion de l’enquête pouvait être « non », il y a énormément de projets qui ne se monteraient plus. Ce serait un signal fort. Il faudrait des commissaires-enquêteurs plus indépendants, sincèrement soucieux des questions sociales et environnementales posées par les projets. Pour cela, une forme de collégialité, représentative de toutes les sphères de la société – par exemple un jury populaire, à l’image de ce qui se fait pour les cours d’assises –, serait bienvenu.

Jusqu’à présent, tous les acteurs – préfecture, élus, entreprises… – voulaient à peu près la même chose : la réalisation de ces projets au nom du « développement économique ». Celui-ci, aujourd’hui, ne peut plus être un modèle de société à lui seul : il se heurte à la crise environnementale.

Amélie Poinssot

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Mobilisation contre les mégabassines !

Les organisateurs de la marche contre les mégabassines dans les Deux-Sèvres le 29 octobre 2022 déplorent une soixantaine de blessés parmi les manifestants. Six personnes ont été hospitalisées. L’une d’elles a été arrêtée par les forces de police, depuis sa chambre d’hôpital, cf cet article de Reporterre.

 

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EAU et CRISE CLIMATIQUE – Comprendre ­ et Agir

Samedi 1° octobre 2022
Bourse du Travail Toulouse ­ Place Saint Sernin (M° Jeanne d’Arc)

10H ­- 10H 30 Accueil (café, expo)

10H30 ­ 12H30 Comprendre le fonctionnement et les perturbations du cycle de l’eau
intervention de Marlène VISSAC (technicienne en hydrologie spécialisée en gestion de l’eau en milieu agricole)

12H30 – 14H Pause (collation possible sur place)

14h – 16h Table ronde « Eau et agriculture, des modèles à repenser ? »
­ Jean­François PERIGNE (mytiliculteur sur l’île d’Oléron à la pointe du bassin Adour-Garonne, responsable national de la commission Eau de la Confédération Paysanne)
­ Bernard PERE (paysan bio à la retraite Président de Terre de liens Nouvelle Aquitaine)
­ Pierre BESSE (ingénieur agronome maraîcher)
­ Sabine MARTIN (paysagiste, membre sortant du Comité de bassin Adour­-Garonne pour France Nature Environnement)
­ Marlène VISSAC (technicienne en hydrologie spécialisée en gestion de l’eau en milieu agricole)

Voici la présentation et les messages de nos intervenants :

Marlène Vissac, intervenante du matin sur le cycle de l’eau.


Il y a une dizaine d’années, après avoir milité pendant près de 10 ans dans le milieu social, culturel et d’éducation populaire (BPJEPS éducation à l’environnement), un virage s’est opéré. Les luttes menées pour l’équité sociale et la sensibilisation aux écosystèmes se rejoignaient vers une base communautaire : la gestion des ressources et les productions agricoles.
​Marlène devient paysanne, d’abord gestionnaire de culture maraîchère en climat aride (Portugal, Grèce, Maroc), elle revient en France pour développer une ferme en polyculture élevage (conservation brebis Raïole et pépinière d’arbres fruitiers). Son retour est riche des expériences agricoles en milieu aride, dont les conduites culturales ne reposent pas sur de gros volumes d’irrigation systématique.
​Elle développe alors les techniques de Keyline© adapté au contexte français, qu’elle déploie au sein du bureau d’études Phacelia dont elle est la fondatrice et gérante. Elle conçoit un programme d’accompagnement et une formation basée sur la gestion holistique de l’eau dans les agroécosystèmes sous le concept d’HydroNomie. Elle se spécialise en tant que technicienne en hydrologie dans les outils de production agricole.​Depuis 2016, elle accompagne, analyse et conçoit des outils de productions engagés dans la transition des pratiques agricoles, soucieuse d’aggrader* les paysages et de “lisser” les aléas climatiques du XXIème siècle. Elle s’adresse aux actifs engagés pour une transition agro-écologique de leur outil de production et au non issu du milieu agricole en voie d’installation.

* aggrader : inverse de dégrader

Pierre Besse, intervenant de la 1ère table ronde de l’après-midi

En parallèle de son diplôme d’agronomie, il lit les livres comme la plupart des étudiants d’aujourd’hui qui arrivent à mettre à distance internet. Il tombe sur un bouquin qui le touche particulièrement : “La révolution d’un seul brin de Paille”, écrit par Masanobu Fukuoka. Un paysan Japonais qui propage l’idée “d’Agriculture Naturelle” qu’il théorise et pratique lui même au sein de sa ferme. Ses méthodes sont nouvelles (et surtout anciennes) et la philosophie qui l’accompagne est plutôt de cultiver avec son environnement plutôt que … contre. La lecture est donc fortement recommandée. Par la suite, Pierre nous explique qu’il a passé huit ans en tant qu’”apprenti ” maraîcher sur un terrain à Ramonville prêté par la collectivité. Il expérimente l’activité sur deux hectares qui étaient selon lui “beaucoup trop pour ce qu’il savait faire”. Mais il s’accroche et persévère grâce à l’encouragement et la formation de sa “tutrice” Emilia Hazelip. Puis en 1997 il  achète, avec sa femme Nicole, 4 hectares de terrain à Lagardelle sur Lèze, construit sa maison et commence à produire de manière biologique mais assez “classique”. En 2006, il met en pratique une agriculture plus résiliente et décide d’arrêter le travail mécanisé et mécanique.

Pour en savoir plus sur le maraîchage sous mulch : https://www.youtube.com/watch?v=twkfVD28DJQ

Sabine Martin, intervenante de la 1ère table ronde de l’après-midi nous envoie ce message:

« Economiser et partager la ressource », bien sûr. Mais face à l’augmentation du besoin ce n’est pas suffisant. Il nous faut d’une part réduire le besoin d’irrigation, et d’autre part augmenter la disponibilité de l’eau. L’activation des fonctionnements naturels offerts par la biodiversité dans l’économie du vivant est le chemin.
Dans l’économie du vivant et de la santé globale, la biodiversité est notre « parapluie ». Elle maintient et protège la vie sur terre. Son fonctionnement écosystémique puissant relie les plantes, le sol, la faune, les bactéries, les champignons grâce à l’énergie solaire qui produit le carbone qui les alimente et à partir duquel est produit le précieux complexe argilo-humique. La disponibilité de la ressource en eau dépend des sols vivants. Les seuls capables de retenir, infiltrer, et prolonger le temps de résidence de l’eau en mariage fécond dans les sols pour produire l’eau verte. L’eau verte, c’est l’eau contenue et retenue dans les plantes, dans les sols, dans la faune et les champignons, le tout dans un travail coordonné, décomposeurs avec les ingénieurs hydrauliciens infatigables que sont les vers de terre, qui se régalent dans les sols souples humifères de l’économie du vivant. L’eau verte rejoint et abonde progressivement l’eau bleue des rivières et des nappes, améliorant la qualité des masses d’eau et de la vie dans les rivières.

Bernard Peré, intervenant de la 1ère table ronde

Dans notre département, les agriculteurs, notamment, sont touchés par le dérèglement climatique et ce qu’il engendre. D’aucuns ont recours à l’usage de pesticides pour sauver une partie de leur récolte. Comment on fait dans ce cas où les politiques publiques paraissent coincées ?

Bernard Peré : La question agricole est essentielle, les agriculteurs sont en première ligne. Le changement de pratique est nécessaire. La question de la mise en place de l’agroécologie passe en particulier par le développement de l’agriculture biologique. Il y a déjà un nombre de paysans qui sont dans cette démarche. On sait faire, même s’il y a besoin d’amélioration. Je suis à la retraite mais avant, j’ai été paysan bio. Je peux affirmer que l’on sait comment prendre les choses. J’estime que le politique doit avoir le courage de pousser cela. Ce n’est pas le tout d’agir par la loi et le règlement, il faut agir par l’accompagnement en termes de connaissance et financier dans le sens où ce type de pratique comporte un risque financier pour les agriculteurs.

Jean-Pierre Périgné, intervenant de la 1ère table ronde de l’après-midi

Nous, paysan.nes de la mer, jardinons l’océan. Nos métiers suivent les pulsations de l’océan, cœur stratégique du vivant sur toute la planète.

Le phytoplancton y produit l’essentiel de l’oxygène. Il est la source des nuages qui apportent la pluie. Il capte les 2/3 des GES. Il nourrit nos coquillages qui stockent définitivement le carbone. En cela, il est le moteur et le régulateur du climat.

Nous y travaillons. Notre histoire est celui d’un savoir-faire multi millénaire directement hérité de la préhistoire. Nous en sommes les sentinelles…et aujourd’hui, nous sonnons l’alerte face aux multiples agressions qu’il subit, notamment au travers des pratiques agricoles de plus en plus gourmandes en eau!

Océan fatigué, planète en danger !

16h – 16h 30 Pause

16h 30 – 18h 30 Conflits d’usage et luttes autour de l’eau en Occitanie
Lac de Caussade, lac de Montbel, Sivens, Alet-­les-­Bains, … avec la participation des
représentant.e.s des associations locales

 

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EAU et CRISE CLIMATIQUE – Comprendre ­ Agir

Samedi 1° octobre 2022
Bourse du Travail Toulouse ­ Place Saint Sernin (M° Jeanne d’Arc)

10H ­- 10H 30 Accueil (café, expo)

10H30 ­ 12H30 Comprendre le fonctionnement et les perturbations du cycle de l’eau
intervention de Marlène VISSAC (technicienne en hydrologie spécialisée en gestion de l’eau en milieu agricole)

12H30 – 14H Pause (collation possible sur place)
14h – 16h Table ronde « Eau et agriculture, des modèles à repenser ? »
­ Jean­François PERIGNE (mytiliculteur sur l’île d’Oléron à la pointe du bassin Adour-Garonne, responsable national de la commission Eau de la Confédération Paysanne)
­ Bernard PERE (paysan bio à la retraite Président de Terre de liens Nouvelle Aquitaine)
­ Pierre BESSE (ingénieur agronome maraîcher)
­ Sabine MARTIN (paysagiste, membre sortant du Comité de bassin Adour­-Garonne pour France Nature Environnement)
­ Marlène VISSAC (technicienne en hydrologie spécialisée en gestion de l’eau en milieu agricole)

16h – 16h 30 Pause

16h 30 – 18h 30 Conflits d’usage et luttes autour de l’eau en Occitanie
Lac de Caussade, lac de Montbel, Sivens, Alet­les­Bains, … avec la participation des
représentant.e.s des associations locales

Vous pouvez diffuser l’information avec ce tract.

Fin Août en France métropolitaine 117 communes sont privées d’eau potable, et 93 départements sur 96 sont désormais en alerte sécheresse, au­ delà de la vigilance et sont concernés par des restrictions d’eau.
Le dernier rapport du GIEC a mis en évidence que le manque d’eau et les inondations constituaient avec les vagues de chaleur et la perte des rendements agricoles, les 4 principaux risques de l’évolution du climat dans les années à venir pour ce qui concerne l’Europe.
Comprendre les causes et les conséquences du dérèglement des cycles de l’eau devient une obligation. Et comme le dit l’hydrologue Emma Haziza :
« Ce n’est pas le réchauffement climatique qui crée la sécheresse ce sont nos modes de fonctionnement. Le réchauffement global ne vient que s’ajouter à cela».
Il est donc urgent de réinterroger les modes de fonctionnement et de production qui favorisent ce dérèglement.
Dans notre région comme ailleurs, différentes stratégies sont promues et développées en réponse au manque d’eau, au risque parfois d’une privatisation au profit de quelques ­uns, ou par la mise en œuvre de techniques
qui ne font qu’empirer le mal. Quelles sont les réponses, celles à soutenir, celles à combattre ?
Parce que toutes ces questions sont d’une actualité brûlante et que nous pensons que la préservation de «l’eau, bien commun» nécessite la mobilisation citoyenne. Nous vous invitons à une journée d’informations débats

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Exigeons l’interdiction d’arrosage des golfs !

Une pétition à signer !

Crédit photo : Kristi McCluer/Reuters

Nous sommes un collectif constitué cet été 2022. Alors que le débat fait polémique autour de l’irrigation de l’arrosage des golfs, nous voulons porter des revendications claires en mobilisant les citoyens ;

A l’heure où sévit la plus grande sécheresse jamais observée en France depuis le début de relevées météorologiques et alors que nous devons nous préparer à affronter toujours plus de périodes climatiques similaires à l’avenir avec la progression du changement climatique, nous dénonçons l’appropriation de la ressource en eau par les plus riches.

Les terrains de golf, loisir réservé aux plus aisé.es, sont épargnés par la plupart des restrictions en eau qui touchent notre pays, jusqu’à bénéficier de dérogations leur garantissant un accès à l’eau.
Ainsi, en sécheresse de niveau 2 et 3, l’arrosage des greens, parcours et départs de golfs est autorisé (soumis à une auto-limitation évidemment scrupuleusement respectée ….) tandis que l’arrosage des potagers est de plus en plus restreint. La nourriture passe-t-elle donc après les quelques heures de plaisir d’une élite bourgeoise ? Ce n’est qu’à l’ultime niveau de sécheresse que l’arrosage des golfs est enfin interdit… et là encore, on ose imaginer certains golfs s’en détourner !
La raison de cette dérogation ? Le coût d’entretien de ces terrains d’hyper-luxe. Une fois de plus, la folie économique prend le pas sur la raison écologique …

Bien évidemment, certains propriétaires de golfs avancent avoir des consommations « raisonnées » et « font des efforts », mais c’est bien la somme de tous les lieux de pratique à l’échelle nationale qui est critique : en effet, en 2002, pour les 107 golfs identifiés en France, un rapport sénatorial estimait la consommation à 36 millions de m³ en une année soit la consommation annuelle d’une ville de 500 000 habitant·es !

Nous demandons :

– l’arrêt total de l’irrigation des golfs dès le niveau 3 de restrictions déclarés, et l’arrêt des dérogations pour l’autorisation d’arrosage des golfs

– un réel contrôle des prélèvements et l’obligation de transparence et de comptes-rendus réguliers de la part des golfs sur les données de prélèvements des eaux ; ainsi que l’application réelles des sanctions prévues en cas de non-respect des restrictions.

et ce partout sur le territoire Français.

Pourquoi faut-il agir maintenant ?

Demandons l’arrêt de l’irrigation des golfs !

Cette pétition, lancée en août 2022 dans un contexte de crise, demande l’arrêt immédiat de l’irrigation des terrains de golf, alors que le stress hydrique est à nos portes. Portons cette revendication à plus long terme en anticipant les prochaines périodes de sécheresse et exigeons de manière générale un contrôle strict des prélèvements d’eau des golfs ;

À l’heure où les canicules et vagues de chaleurs sont amenées à toujours plus se multiplier en France et dans le monde et l’augmentation globale des températures, entraîner toujours plus de catastrophes (incendies, inondations, canicules…) ;
A l’heure où sévit la plus grande sécheresse jamais observée en France depuis le début de relevées météorologiques (Un déficit de plus de 95 % enregistré dès le mois de juillet sur l’ensemble de la France Métropolitaine par rapport à l’année précédente ; le mois de juillet le plus chaud et sec jamais enregistré, qui suit un printemps tout aussi catastrophique (-65 % de précipitations enregistrées par rapport à 2022) ;
Alors que le tarissement des cours d’eau s’accélère dans nos régions ;
À l’heure où 93 départements sur 96 sont placés sous restrictions d’usages de l’eau ; avec 100 communes privées d’eau et entraînant jusqu’à des interdictions totales d’irrigation pour certains maraîchers et pour l’agriculture (à partir du niveau 3, « – Interdiction d’irrigation agricole des grandes cultures, prairies et cultures de plein champ »).

Un secteur, concernant une fraction minime de la population semble jouir d’un privilège digne d’un autre monde en ces temps de crises : le golf.

On peut débattre sur la pertinence de maintenir des cultures gourmandes en eau, non adaptées aux changements futurs et majoritairement destinées à l’élevage dans une perspective de crise climatique et de nécessité de transition écologique.
Néanmoins, on ne peut nier le scandale quant au fait de maintenir et prioriser l’usage de l’eau pour le loisir des plus aisés sur l’alimentation.

Les terrains de golf, sport réservé aux plus aisé.es, sont épargnés par la plupart des restrictions en eau qui touchent aujourd’hui notre pays.
Ceux-ci jouissent de dérogation leur permettant malgré tout de passer outre les restrictions d’usages (c’est-à-dire l’interdiction d’arrosage des terrains de sport).
Il serait possible de penser que cet arrosage reste minime au vu de la faible superficie de certains terrains de golf mais cela n’est pas le cas, bien au contraire ! Le volume d’eau utilisé pour l’irrigation d’un golf de 18 trous a une consommation moyenne de 5000m3 par jour, soit la consommation en eau de 12 000 personnes (en un jour) ! En 2002, pour les 107 golfs identifiés en France, la consommation est estimée à 36 millions de m³ en une année soit la consommation annuelle d’une ville de 500 000 habitant.es ! Nous pouvons d’ores et déjà imaginer les chiffres actuels, en expansion évidente…

La raison de cette dérogation ? Le coût d’entretien de ces terrains d’hyper-luxe. Une fois de plus, la folie économique prend le pas sur la raison écologique.
On pourrait encore évoquer le fait que la pratique du golf génère des emplois ; oui, mais seulement 15 000 en France, dont 80% en CDI. (source bon pote)
Des dérogations concernant espaces privatisés, consacrés au loisir des classes privilégiées, sont d’une impunité inacceptable et doivent être interdites, alors même que nos terres sont frappées par la sécheresse et que tant de régions connaissent des restrictions d’eau.

Rappelons aussi que sur un green de golf, zones les plus gourmandes en eau en raison d’une hauteur très faible qui favorisent l’assèchement, aucune autre vie que du gazon n’existe. Un golf, au contraire d’entretenir la biodiversité, est un terrain mort de monoculture de gazon.
Sans compter les innombrables autres problèmes écologiques liés à la pratique du golf :

– Occupation et privatisation d’espaces pouvant être des lieux naturels, publics ou encore des terres agricoles ;
– L’entretien de ces monocultures de gazon nécessitent environ 7,2 x plus de pesticides à l’hectare que les terres agricoles !! En effet selon WolrdWhatch Institute, 18 kg de pesticides sont pulvérisés sur les greens par hectare et par an, contre 2,5 en agriculture.
– Le rejet de balles en plastique dans la nature autour des terrains ; des centaines de milliers de balles en plastiques chaque année, qui ne sont pas ramassées, s’entassent dans les fossés et mettent elles-mêmes des dizaines de milliers d’années à se dégrader.
– Enfin, nous observons bien souvent, dérogations ou pas (qui, on le rappelle, interdisent l’arrosage de certaines zones à partir du niveau 2 d’alerte), les golfs arrosent à outrance une surface bien plus grande que le strict minimum à leur maintien, afin de garantir une esthétique, voire arrosent…des surfaces ensablées !! C’est comme jeter la dernière gourde d’eau qu’il nous reste dans le sable lors d’une traversée du désert.

Et tout cela, pour le plaisir d’une fraction minime de privilégiés.

Nous demandons :

– l’arrêt total de l’irrigation des golfs dès le niveau 3 de restriction déclaré, et l’arrêt des dérogations pour l’autorisation d’arrosage des golfs ;
– un réel contrôle des prélèvements et l’obligation de transparence et de comptes-rendus réguliers de la part des golfs sur les données de prélèvements des eaux / le comptage des prélèvements d’eau doit être obligatoire et doit être vérifié.

et ce partout sur le territoire Français.

Le collectif KIRIKOU – AOUT 2022

Sources de nos recherches :
https://twitter.com/hendrik_davi/status/1553714084125745152
https://www.letelegramme.fr/dossiers/secheresse-2022-en-bretagne/secheresse-pourquoi-les-golfs-ont-ils-des-regles-particulieres-01-08-2022-13132242.php
– https://www.senat.fr/rap/l02-215-2/l02-215-225.html
– https://actu.fr/toulouse/
– Reporterre
– Gouvernement (pour les restrictions) …

Comment sera-t-elle remise

Nous l’enverrons au gouvernement et aux institutions politiques locales.

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Toulouse : malgré la présence de cyanobactéries, on vous explique pourquoi l’eau du lac de la Ramée est prélevée pour la consommation publique

Un reportage de du 18 août 2022

Alors que le lac de la Ramée à Toulouse est interdit à la baignade en raison de la présence de cyanobactéries, la préfecture de Haute-Garonne a donné une dérogation pour que l’eau soit prélevée afin d’alimenter le réseau public. Pourquoi ? Et y a t-il des risques pour la consommation humaine ? On vous répond.


Depuis le 5 août 2022, le lac de la Ramée à Toulouse est de nouveau interdit à la baignade. • © FTV

Le lac de la Ramée à Toulouse est toujours interdit à la baignade. Le 5 août, la mairie a décidé de prolonger l’interdiction sur le plan d’eau jusqu’à nouvel ordre en raison de la présence de cyanobactéries. Des algues qui peuvent présenter un danger pour la santé humaine et animale.

Malgré cette interdiction, les services de la préfecture de Haute-Garonne ont pris une dérogation pour autoriser des prélèvements d’eau destinés à la consommation humaine. Contactée, la préfecture explique qu’en cas de besoins, des dérogations sont prises chaque année pour autoriser les producteurs d’eau potable à prélever l’eau à une température supérieure à 25 °C sous le contrôle des services spécialisés de l’Agence Régionale de Santé. Mais faut-il s’inquiéter pour la santé ?

Des algues dangereuses pour l’homme et l’animal
Lorsqu’elles prolifèrent, les cyanobactéries peuvent entraîner vomissements, diarrhées, irritations de la peau, conjonctivites, maux de tête, vertiges voire des effets néfastes pour le système nerveux.

Plusieurs facteurs favorisent leur prolifération : la température de l’eau, l’ensoleillement ou encore la stagnation de l’eau. Avec la canicule qui a frappé la région toulousaine cet été, toutes les conditions sont réunies pour que la population des cyanobactéries pullule dans le lac de la Ramée.

Des prélèvements pour palier au manque d’eau
La situation hydrologique en France s’aggrave et le bassin de la Garonne n’est pas épargné par la sécheresse actuelle. La persistance d’un temps très sec a mis progressivement sous tension la Garonne et ses affluents pour atteindre son paroxysme en fin de semaine dernière.

L’eau produite et distribuée par Eau de Toulouse Métropole provient de trois usines situées aux alentours, Pech David, Clairfont et Tournefeuille. Cette dernière est alimentée par le canal de Saint-Martory (alimenté par les eaux de la Garonne) et le lac de la Ramée en cas de nécessité. Elle produit 37 500 m3 par jour. La pénurie historique en eau contraint ainsi les services à utiliser cette ressource malgré la présence de cyanobactéries.

« Une ressource indispensable pour l’alimentation en eau de la métropole »
L’étendue de la Ramée représente 1,5 million de m3 d’eau. Un gigantesque réservoir dont ne peut pas se passer la métropole. « C’est une ressource de secours indispensable pour l’alimentation en eau de Toulouse » explique Juliette Wilhelm, cadre coordinatrice de la cellule eaux et santé à l’Agence Régionale de Santé.

Pour permettre à l’eau de la Ramée d’être consommée en toute sécurité, elle subit plusieurs traitements et filtrations avant de sortir du robinet. L’ARS se veut rassurante.

« Les traitements de clarification et d’oxydation opérés dans l’usine de Tournefeuille permettent d’abattre complètement la présence des cyanobactéries. » Juliette Wilhelm, cadre coordinatrice cellule Eaux et Santé ARS Occitanie

Recherche systématique de cyanobactéries
La limite de qualité réglementaire en vigueur à ce jour en métropole pour les eaux brutes utilisées pour la production d’eau destinée à la consommation humaine ne doit pas dépasser les 25°C. Or, l’eau du lac de la Ramée affiche actuellement plus de 28°C. Des degrés qui n’empêchent pas les prélèvements mais qui poussent les services compétents à multiplier les contrôles. Selon la préfecture de Haute-Garonne, la surveillance des indicateurs de la qualité de l’eau et le traitement de la potabilisation sont renforcés.

Les dernières recherches réalisées au niveau de la prise d’eau de la Ramée ont montré l’absence de toxines.

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SECHERESSE : LES REPONSES D’URGENCE ET A COURT TERME NE RESOUDRONT RIEN !

Le dernier rapport du GIEC a mis en évidence que le manque d’eau et les inondations constituaient avec les vagues de chaleur et la perte des rendements agricoles, les 4 principaux risques de l’évolution du climat dans les années à venir en Europe.
La sécheresse sans précédent qui frappe notre pays vient confirmer pleinement cet avertissement.

Bien sûr, face à une telle catastrophe, il convient de prendre des mesures d’urgence : Oui, il faut sauver les cultures en limitant l’irrigation au strict nécessaire, oui il faut soutenir le niveau d’étiage de la Garonne, oui, il faut prendre des mesures de restriction d’usages de l’eau.
Mais de nombreuses questions se posent, auxquelles tant la préfecture que Toulouse-métropole devraient répondre :
– quel est l’impact réel de toutes les restrictions imposées aux usagers domestiques ? Combien d’économies réalisées ? Quels impacts sur la santé ?
– la police de l’eau a-t-elle les moyens d’exercer un réel contrôle sur l’application des mesures prises par le préfet ? En particulier vis-à-vis des industriels, des golfs gros consommateurs d’eau, et de certains agriculteurs (des organisations ayant déjà fait savoir qu’ils arroseraient comme ils l’entendaient).
– peut-on accepter les dérogations accordées à la centrale de Golfech concernant la température de rejet des eaux, avec les conséquences sur les poissons et plus généralement la biodiversité des rivières ?

Au-delà de ces questions, reste une certitude : la situation va empirer si les pluies sont insuffisantes en début d’automne. Les mesures actuelles ne sont donc que des mesures de court terme, qui ne règlent rien. De ce point de vue, le «Varenne de l’eau» organisé par le gouvernement en 2021, n’a été qu’une mascarade au profit de l’agriculture intensive et d’irrigation.

A l’opposé de cette politique, plus que jamais s’impose un grand débat démocratique dont l’enjeu va bien au-delà de la question des conflits d’usages de l’eau et de la préservation de la ressource.
Faut-il rappeler que la sécheresse est directement liée à la crise climatique, elle-même largement due à l’utilisation des énergies fossiles responsables à 80% des gaz à effets de serre ?
Faute de prendre ces questions à la racine, et de mettre en cause les modes de production et de consommation, il est à craindre que des situations pires que celle que nous connaissons aujourd’hui ne se reproduisent régulièrement.

C’est pour débattre de tous ces enjeux qu’EAU SECOURS 31 organise une journée d’informations-débats, le samedi 1er octobre, à La Bourse du Travail de Toulouse, avec la participation de :
Jean-François.PERIGNE, responsable national de la commission Eau de la Confédération Paysanne,
Sabine MARTIN, ex-membre du Comité de bassin Adour-Garonne pour France Nature Environnement,
Bernard PERE, ex-porte-parole de la Confédération Paysanne en Lot-et-Garonne.

Toulouse, le 11 août 2022

Contact :
Marie-Françoise VABRE : 06 30 13 28 64
Lucien SANCHEZ : 06 81 08 96 44

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Manifestation régionale à l’appel de l’Union des luttes


25 juin 2022 ~ 14h00 ~ Toulouse

Autoroute, contournements routiers, élevages industriels, barrage, plateforme
logistique, exploitations forestières démentielles, photovoltaïques et éoliens
industriels, réouverture de mines, extension d’un port, complexe immobilier et son
golf, LGV, verrues urbaines, méga transformateur avec ses lignes THT, déploiement
de la 5G et de sa destructrice technologie numérique… Alors que nous devons faire
face à la crise environnementale, alors que les injustices sociales s’aggravent, les
projets inutiles se multiplient dans notre région, s’appropriant et détruisant nos
territoires et nos vies.

Tous ces projets ont en commun un certain nombre de caractéristiques :
• ils ne peuvent voir le jour que grâce à l’accord, au soutien et au financement partiel
des institutions étatiques élues ou non parmi lesquelles Conseil Régional, Conseil
Départemental, Communauté de communes. Mairie ;
• grâce au pouvoir de celles-ci, nos territoires sont offerts à de grandes entreprises pour
leur bien propre et celui de leurs actionnaires ;
• ces projets ne tiennent aucun compte de la dégradation climatique créée par les
politiques industrielles précédentes et nous imposent leurs poursuites ;
• ils sont destructeurs des sols agricoles, des nappes phréatiques, de la biodiversité,
aggravent l’utilisation massive des énergies fossiles, augmentent la présence des gaz à
effet de serre dans l’atmosphère. Ils remettent en cause la vie sur Terre ;
• ils pèsent toujours davantage sur les plus faibles d’entre-nous, exacerbent l’injustice
sociale, augmentent la misère, mettent à mal la démocratie, entraînent une montée de
l’autoritarisme d’État ;
• ils font tous l’objet d’une opposition des habitants du lieu et d’au-delà.

L’avenir est entre nos mains

Au moment où nos « élites » devraient penser sobriété et neutralité carbone, elles mènent une
politique criminelle, l’œil rivé sur le taux de croissance, le PIB ou quelque autre marqueur
du temps où leurs responsabilités dans le changement climatique et la catastrophe
environnementale n’étaient pas encore avérées.
Aujourd’hui, en dépit de la criminalisation des luttes les populations se lèvent contre ces
projets irresponsables, jeunesse en tête, pour imposer une autre vision du monde, pour
refuser cette politique financiaro-industrielle, pour sauver notre avenir commun. Elles
veulent inventer une autre démocratie où nos paroles seraient prises en compte ; elles
veulent définir elles-mêmes leurs véritables besoins, façonner de nouvelles manières de
vivre ensemble, de produire différemment, inventer un autre avenir.
Devant l’irresponsabilité de nos « dirigeants » levons-nous et faisons barrage à leurs intentions
délétères.

Ouvrons les perspectives d’un monde neuf, fait d’égalité, de solidarité
et de bien vivre ensemble.

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Manque d’eau ! Comment éviter la catastrophe ?

À quel point va-t-on manquer d’eau ? Alors qu’en 1974 déjà, René Dumont, candidat à la présidentielle, nous alertait. La question est plus que jamais d’actualité. Les années se suivent et commencent dangereusement à se ressembler. Les températures atteignent des records historiques pour la saison et la sécheresse sévit en France depuis des mois. Début mai, 15 départements avaient déjà mis en place des restrictions d’eau face à la sécheresse. Les spécialistes alertent sur le fait que nous allons commencer l’été avec des réserves d’eau très basses. Alors comment s’adapter face au manque d’eau ? Comment préparer l’été alors que les scientifiques et les agriculteurs craignent le pire ? Quelles solutions s’offrent à nous pour limiter les dégâts, préserver notre sécurité alimentaire et tenter d’inverser la tendance ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Emma Haziza, hydrologue, dans BLAST, Le souffle de l’info.

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Arrêtez de nous bassiner !

Les mégabassines torpillées par la cour administrative d’appel de Bordeaux !

La Cour administrative d’appel de Bordeaux a annulé ce mardi 17 mai l’arrêté préfectoral d’autorisation de création de cinq bassines cf l’article de Rue89.

Nous vous recommandons cette émission d’Arte 28′ « Sécheresse, faut-il limiter nos consommations d’eau ? »,

et également cette contribution de la Confédération Paysanne « Méga-bassines, Un hold-up sur l’eau ».

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